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Tantra Yoga
(Echelle des pratiques)

L'échelle des pratiques couramment admise dans le Tantra Yoga est la suivante :

Il est à noter que certaines écoles tantriques peuvent reprendre à leur compte les Yama (observances) et les Niyama (réfrènements) en comportement dans le monde.

Pratyâhâra est souvent comparé au geste de la tortue qui rétracte ses membres à l'intérieur. À ce stade, l'adepte est intériorisé et l'environnement immédiat ne le concerne plus. Il n'a plus aucune affaires en cours, aucune limitation dans le temps, il réside dans un lieu calme et protégé des perturbations extérieures.

Dhâranâ est une étape avancée dans le yoga, elle est largement sous estimée car il s'agit de concentrer son esprit sur un objet de contemplation intérieure de manière stable durant de longues minutes sans avoir de pensées perturbatrices. À ce stade avancé, l'adepte acquiert le contrôle de son mental, il sait mettre fin au dialogue intérieur intempestif et à la succession spontanée des pensées invasives. En lieu et place, il maintient son esprit sur une concentration particulière : par exemple, il se concentre de manière stable et durable sur le point inter-sourcilié et sur la lumière intérieure. Il se concentre sur le va et vient du souffle à travers les narines ou encore sur le son dans les oreilles et la vibration générique et encore sur l'espace, etc... Les objets de concentration sont illimités et dépendent de l'accomplissement que veut obtenir le Yogi.

Dhyâna est la méditation au sens traditionnel c.a.d. la disparition du sujet et de l'objet dans une union indivise et non différenciée. Ce résultat est très difficile à obtenir, il faut une pratique très ardue et à vrai dire seuls quelques rares Yogi y parviennent. Cela n'a aucun rapport avec l'usage de ce mot tel qu'il est employé de nos jours de manière ordinaire. La méditation guidée par exemple n'a rien à voir avec le membre du yoga traditionnel appelé Dhyâna, idem de la méditation de pleine conscience, non plus de la méditation avec visualisation, etc.. toutes ces pratiques modernes proposent au mieux un retrait des sens et en aucun cas de la méditation traditionnelle. En vérité pour que le connaissant fusionne avec le connu dans une conscience indifférenciée, il faut que le souffle s'arrête et retrouve son point mort. La méditation commence donc avec la suspension du souffle (Khevali Kumbhaka). À ce stade très avancé, l'adepte n'a plus aucune connaissance particulière, il ne sait pas dans quel lieu il réside, non plus dans quel temps il existe, il ne connaît pas non plus le genre de son sexe, ni son nom, ni son prénom, ni rien qui puisse être un objet de connaissance séparé. Les quelques rares Yogi ayant expérimenté cet état racontent qu'il se produit une ouverture au niveau de la fontanelle et qu'il réside alors dans un espace éthéré exrêmement vaste, lumineux et paisible. ll est ressenti la conscience d'exister avec le sentiment de la personne de manière indifférenciée, il s'agit d'une absorption intérieure accompagnée d'une fusion avec la conscience universelle.

Samâdhi est une méditation profonde c.a.d une méditation qui se prolonge dans le temps sur plusieurs heures, voire plusieurs jours. Là encore, il n'y a plus de souffle physiologique, aucun mouvement d'air à travers les narines. C'est ainsi que l'arrêt du souffle ne provoque pas ici de coma ou de mort, il s'agit plus simplement de l'absorption de l'adepte dans la Conscience Absolue. Le corps peut survivre sans aucun mouvement, un temps très long. Quelques cas ont été rapportés de méditants entrés en Samâdhi et dont le corps a été assez bien conservé pendant des dizaines d'année.