Bienvenue Invité(e) Connexion Inscription

Tripura Sundari

TRIPURA SUNDARI règne sur les trois mondes et les transcende :

Étant la déesse souveraine de ces trois états, Tripura Sundari représente en même temps le quatrième état de la conscience (turiya), qui transcende tous les autres. Ce quatrième état est associé à l'extase divine (samadhi) et à la libération spirituelle.

L'adoration sans limite de la Grande Déesse TRIPURA SUNDARI amène à l'état complet. Cet état interpénétre les trois états pour faire émerger le quatrième : l'état dans lequel le Yogi réalise les propriétés inqualifiables de la Conscience. En vérité la fréquentation et l'adoration sans borne de la Grande Déesse TRIPURA SUNDARI engendre la confusion de l'état de rêve et de veille.

Pour le dévot zélé et empressé envers la Grande Déesse, l'état de veille interpénètre celui du rêve. Il reste très difficile de retranscrire ce genre de sensation, mais c'est tout simplement comme un rêve fabuleux, une immersion dans un monde supranaturel. La seule chose qui importe est que l'organe du cœur puisse tenir le choc tant la sensation est forte et la folie toute proche. C'est pourquoi l'esprit avisé du Yogi est tout tourné vers la Grande Déesse.

Le Yogi devenu expert en la Voie de l'énergie et du Maha Vidya Yoga se voue sans limite à l'adoration pure et parfaite de la Grande Déesse. Il se moque des doutes ni ne fait cas de la maladie mentale, car ce qu'il expérimente est la GRANDE LUCIDITE. Il vit dans un TEMPS qui est HORS DU TEMPS, la réalité devenant identique à un rêve.

TRIPURA SUNDARI est la Grâce faite beauté. Tripura Sundari est la beauté même, indescriptible, elle est l'incarnation lumineuse de la perfection divine. La beauté est le déploiement de la conscience divine, la beauté est éternelle, elle ne disparaît jamais. C'est ainsi que la beauté de la Grande Déesse TRIPURA SUNDARI prime éternellement sur le cœur du Jiva.

Pour illustrer ce propos :

" Les publicitaires, les designers et bien d'autres acteurs encore de l'économie moderne connaissent bien cette suprématie du plan de l'esthétique et de la beauté sur celui de l'utilitaire et du fonctionnel. Ils se servent de cette résonance en partie inconsciente pour nous faire vibrer à l'unisson de ces sphères prodigieuses. Ces nouveaux messages terroristes subliminaux s'adressent aussi bien à notre portefeuille qu'à une dimension de notre être qui ne peut être touchée autrement."

Dans cette même veine, Dali le peintre surréaliste bien connu, a eu l'audace de pratiquer cette primauté de la beauté sur la raison. Il s'afficha sans vergogne avec l'apparat du régime franquiste. Des photos le montrant en compagnie du Caudillo témoignent délicieusement de son incroyable forfaiture. Le drapeau de l'Art surréaliste flottant sur le sommet de l'Espagne fasciste !

L'emprise de la beauté sur le cœur des hommes est un rappel incessant à la présence Divine :

"Je vis, je meurs, je ris, je pleure, je vie du ciel, je vie de la terre,
Je le dis aux fleurs, je me confie au vent, le mystère est le lac de ma peur,
Oh ciel de toutes les couleurs, ton soleil réchauffe mon cœur !
Je vis, j'ai peur, je crie de douleur, je m'enfuis dans les airs, je me cache dans les plis de ma pudeur,
Oh ciel de toutes les couleurs ! Oh Tripura ! Ton Soleil, réchauffe mon cœur."

Tripura Sundari est également connue sous le nom de Lalita ou “celle qui joue”.

La tradition spirituelle hindoue affirme que toute la Création représente le jeu de la Mère Divine. Je vis sur cette Terre, je vois le Soleil, je vois la Lune, je vois les étoiles. Le Soleil se lève à l'horizon, indomptable, ses rayons dardent, ils réchauffent mon humeur. Le Soleil se couche dans un lit de sang, la fêlure s'ouvre béante sur les profondeurs de mon cœur. La Lune illumine la nuit de sa blanche quiétude, sa clarté dissipe ma peur.

Nous ne sommes que des individualités passagères dans ce jeu gigantesque de la Mère Divine. Ce jeu doit nous aider à nous libérer de son illusion, nous devons comprendre quelle est la source primordiale de l’énergie par laquelle tout ce qui existe s'émeut. Nos souffrances ne représentent que des illusions, elles proviennent de l’ignorance et de l’ego phénoménal. Voulant garder le contrôle sur le bonheur je m'en sépare et ne peut jouir de la béatitude spirituelle. Comme une image fidèle et pure du vrai bonheur, Lalita nous montre la façon de sortir de notre erreur, en trouvant le bonheur à l'intérieur de nous-mêmes. Lalita éveille notre âme au bonheur divin qui imprègne toute chose.

Lalita est aussi connue comme la déesse qui préside au centre du Sri Chakra, c’est-à-dire le grand yantra ou “modèle énergétique” qui fonde tout le macrocosme et qui provient du son subtil qui est le pranava OM. Lalita est considérée comme étant la plus belle d’entre toutes les déesses. Elle représente le bonheur extatique suprême en tant que source de toute autre perception merveilleuse. La tradition nous dit qu’elle habite au sommet de la Montagne Meru (la “montagne cosmique”, associée à sushumna nadi dans la structure subtile de l’être humain). Soutenant et conduisant le mouvement de l’univers tout entier, elle représente ainsi l’amour divin infini qui constitue en fait la force centrale et essentielle qui motive l’existence du Cosmos. C'est ainsi que si les planètes orbitent dans l'espace sidéral, c'est bien pour que l'être puisse éprouver la vastitude et la profondeur immense de son cœur. L'Amour est la force qui fait tourner la Terre et la Lune, le Soleil et l'Univers entier.

Quelle grandeur et Quelle gloire !

A cet instant, l'adepte connait la joie indicible de l'Amour Cosmique.

Tripura Sundari est également connue sous le nom de Bala Shodashi

L’une des représentations les plus connues de la Grande Puissance Cosmique TRIPURA SUNDARI est la jeune fille de seize ans. Cette vision anthropomorphe de la déesse est connue sous le nom de Shodashi (ce qui signifie 'seize') ou celui de Bala (ce qui signifie 'jeune fille'). Elle est parfois représentée tenant un bébé dans ses bras.

L’âge de seize ans n’est pas choisi par hasard : c’est l'âge où la femme expérimente les plus agréables et fascinants aspects de sa personnalité. Son être est plein de bonheur et d’enchantement. À cette étape de la vie, son impulsion profondément intérieure est celle du jeu, elle expérimente de nouvelles et fascinantes sensations. Tel un aimant, elle attire irrésistiblement à elle tout son entourage. Pour cette raison on affirme que son innocence pure désarme même les âmes les plus assombries. Sa seule présence fait résonner la vérité, la beauté et la bonté.

Ainsi, comme une fille de seize ans, éternellement jeune et ravissante, Shodashi guide l’aspirant avec discernement sur la voie de la spiritualité. Cette voie est celle de l’innocence, de la pureté de coeur, elle est la ferveur initiale, l'aspiration première envers le Divin. Cet état doit être cultiver sans arrêt dès le début de sa pratique jusqu’à l’atteinte de la libération spirituelle suprême (moksha). Il est dit aussi que seize ans représente l'état optimum de l'homme ou de la femme, c'est l'état dans lequel l'anabole (régénérescence des cellules) et la catabole (dégénéréscence des cellules) s'équilibrent. C'est l'état PARFAIT. A ce sujet le yogi légendaire Babaji aurait réussi à atteindre, avant l'âge de seize ans, la maîtrise sur le métabolisme de son corps, inhibant ainsi le principe de la catabole, et obtenant par là même la jeunesse et le temps nécessaire pour atteindre d'autres perfections, d'autres siddhi ... (siddha = perfection)

Sur ce sujet, je vénère les siddha, ces êtres véridiques qui enchantent notre monde de leur présence indéfectible. Se tourner vers l'un d'eux suffit à mille grâces, Agastyar, Matsyendranath, Gorakshanath, Thiromular, Rama Linga et bien d'autres encore ont atteint de leur vivant le Siège Suprême (Para Pada) et déversent sans discontinuer, en tout l'Univers, leur Amour Infini, envers leurs plus fervents adeptes. Ô toi qui t'es élevé parmi les étoiles indestructibles tu ne périras jamais...

La jeunesse éternelle, étant ici l'attribut de la GRANDE Déesse TRIPURA SUNDARI, nous rappelle la puissance de l'énergie lorsqu'elle est pure, diaphane, adamentine, aspirante, faite promesse, étant la VIE même. Lire à ce sujet "Le Monde du Tantra où l'auteur raconte sa rencontre avec Shodasi près du temple de Chamunda (cette dernière déesse a l'aspect le plus terrifiant de la déesse Kâli en forme de spectre décharnée, deux représentations d'une même énergie, d'une même déesse : le polythéisme, loin, très loin devant le monothéïsme...)

L'élan est Bahirava nous enseigne le Tantra, plus que jamais Shodasi Tripura Sundari incarne cette énergie pure. Cette énergie règne dit-on également sur Shambala la cité céleste. Cette cité existe en vérité, mais elle n'est pas manifestée sur cette Terre, elle existe dans RASA LOKA, où les âmes toutes tournées vers DIEU ont pris formes causales. Ces êtres ayant formes des Grands Archétypes, (ou sons primordiaux) chantent les louanges de DIEU et s'enivrent du frais nectar de l'immortalité.

Tripura Sundari préside au centre du Shri Yantra

Le Tripurarahasya est un texte traditionnel de la doctrine secrète de Tripura, il s'agit plutôt de légendes rapportées au sujet de la Grande Déesse, à la mode indienne..Ce sont autant de métaphores pour aller à l'essentiel.

Un chapitre est consacré aux 3 états : sommeil profond, rêve et veille. Au sortir d'un paragraphe il est alors possible de faire l'expérience du rêve éveillé les yeux ouverts... Cela laisse une trace, un goût formidable... la sensation d'un support SANS SUPPORT...

En substances quelques extraits de l'enseignement :

Au regard du sommeil profond, lorsque l'on émerge du rêve pour reprendre nos activités si l'on sait garder le goût de cette immersion dans la conscience profonde, il est possible de se saisir assez facilement, par le yoga il s'entend, que le monde de veille n'est qu'une continuité d'un rêve particulier, en l'occurence le rêve commun des êtres humains. C'est simplement le conditionnement de l'espèce qui nous fait ressentir la réalité comme étant le monde tel qu'il se présente à nous... Il est ressenti différemment par les autres espèces... En fait rien n'indique qu'il soit réel ...

Au regard de la conscience profonde, il se pourrait bien qu'il ne soit encore qu'un rêve, sans le savoir, nous sommes toutes et tous des "cadavres" en train de rêver que nous sommes "vivants" ??? mais dans les faits, nous sommes comme dèjà morts !!!!

Dans le rêve par exemple, il est remarquable de constater que la conscience assume l'état de voyant, de la vision et de la chose vue, sans qu'elle n'ait besoin d'un quelconque objet extérieur à elle...

La doctrine secrète nous indique qu'il en est de même dans l'état de veille, les objets qui s'y révèlent ne se manifestent pas par leurs propres forces. Ils sont projetés à travers les sens, par la conscience, sur la toile de la conscience et repose seulement sur la conscience.

Qui peut connaitre ce par quoi tout est connu ? .... La pure conscience s'éclairant elle-même. Seule la Conscience est autonome car ne dépendant que d'elle-même pour sa popre manifestation. Ce qui est irréel devient réel seulement par des facteurs d'ignorance produisant de nouvelles ignorances et ainsi de suite...

Prenons cette hiérarchie :

Les animaux très conditionnés par leurs sens ne se reconnaissent pas dans un miroir Quelques animaux plus évolués s'y reconnaissent comme le chimpanzé, l'éléphant, le dauphin, et l'homme. La majorité des humains ne se reconnaissent pas dans le miroir de la conscience, seuls quelques yogis y distinguent leur nature divine :

La conscience pure, identique à Tripura...

Ô toi qui t'es élevé parmi les mondes célestes, proche du royaume très pur. Ne t'attache pas à ces facteurs d'ignorance, ils sont iréels et n'existent que par la création de ton mental. Laisse les passer et considère les comme la poursuite d'un rêve, identique à un songe...

Vois plutôt briller la pure conscience, véritable miroir sur lequel ils apparaissent et disparaissent incessamment Ils n'ont aucune réalité. Prend comme support le sans support ! Voit La pure Conscience en la forme de la Grande Déesse Tripura Sundari

Ô Merveille !

Lettre à un ami dans la peine.

« Mon ami, j'ai cru comprendre que ces temps sont difficiles pour toi et que tu n'as plus goût à la vie. Je peux te comprendre, car fut un temps, moi aussi, je ne pouvais trouver l'extraordinaire dans l'ordinaire de mon quotidien.

Et pourtant les maîtres du language, m'ont fait apparaître à la lumière, ce qui était jusqu'à présent, tapis dans l'ombre. Tant de suprises se cachent dans ce qui peut être l'un des instants les plus banals de ton existence. Apprends à apprécier et redécouvrir la vie, la nature, le monde. Et pour ce faire, la poésie, cachée dans ton coeur, peut t'être d'un grand secours. Elle nous fait voir, par exemple, d'un nouvel oeil, le plus minuscule rayon de soleil qui se pose au matin sur le monde, pour disparaître doucement le soir dans un merveilleux spectacle, afin d'aller éclairer une autre partie de notre terre. Ne perçois-tu pas, ainsi, la magie de la Nature ?

Si les objets perdent pour toi, leur sens, observe alors, de parti pris, les insidieuses manifestations apportées à leur surface par les sensationnels évenements de la lumière et du vent. Si ce n'est point le cas, va déambuler dans le jardin secret, qui je le pense, te redonnera goût à la Grande Beauté de tout ce qui nous entoure.

Certes, il est vrai que la vie offre son lot de souffrances, mais la déception de l'âme et du coeur te prouve encore que tu es bien en vie ! Sache prendre joie et bonheur dans le souffle qui t'anime ! Il amplifie tes sens et te permet d'apprécier tempêtes et orages, juste et réel reflet de tes pensées.

Pense donc à apprécier ce que ton corps te permet de ressentir. N'aimes-tu pas sentir le doux parfum de l'herbe fraîchement coupée ? N'aimes-tu pas sentir la brise légère d'un soir d'été, te caresser les cheveux ? Par les jours bleus, va dans les sentiers, picotés par les blés, fouler l'herbe menue, pour sentir la fraîcheur à tes pieds.

Et le rêve, n'aimes-tu donc pas rêver à tout ce dont tu veux, aspires et crois ? Simplement rêver, il s'agit d'un privilège que la pensée et l'imagination nous accordent sans contrainte. Et quand ton coeur pleurera, échappe toi dans cet imaginaire qui dessine sur tes lèvres un si précieux sourire. Ne t'enferme pas dans des conceptions pessimistes de la vie. Tout a quelque chose à te montrer, à t'offrir, tout peut être source de passions.

Comprends que ta peine peut se transformer en ardeur ta souffrance en le témoignage d'un grand amour, ta langueur et ton impatience en délicates sensations pour la vie.

Ouvre ton esprit à la beauté de ce monde, transforme ton existence par la poésie ! Il n'y a rien d'existant qui ne participe au Beau et au Bien, et j'ai la hardiesse de te dire que le non-existant participe aussi au Beau et au Bien, car il est loué en Dieu par la soustraction de tous attributs.

Je te souhaite de trouver le bonheur et attends avec impatience ta réponse.»

Michel ayant médité sur la Grande Déesse Tripura Sundari pendant plusieurs années est l'auteur d'un livre dédié aux qualités de la Grande Déesse. Il s'agit d'un roman relatant les aventures fantastiques d'un jeune homme plein d'allant. Son coeur est tombé amoureux d'une jeune inconnue apparue à la fenêtre d'un rêve extraordinaire.

Pour commander :

Disponible sur la Boutique Yoganet.fr